Nightbloggin\'.... We\'re nightbloggin\'

- Le frisson s'est noyé dans une marée de bourbon pour laisser place a une aurore décharnée et fugace qui ne semble là que pour vous rappeler que le temps passe plus vite q'une balle de 9mm. Il ne veut pas rouvrir les plaies mais leur béance l'interdit ... Elles sont la, entre le coeur et l'âme la où personne n'entre seul et ne ressort vivant qu'elle a dit.

Ben putain, ca commence mal.

V'la que la pouf que j'ai chiné dans ce bar à blair commence à littératuriser. C'est con, tout pour plaire. Gros cul, grosses loches, à peu près autant de classe qu'une enclume.... Enfin, vulgaire à souhait. Les putes, les vraies, les pros, elles savent fermer leur claque muf' et penser en silence, tandis que la pétasse qui est avec moi, dans mon merdier de 17 m², elle, elle se croit autorisée à penser tout haut ... Avec ce qu'elle m'a coûté en téquila sunrise !!! Faut dire que quand je l'ai branchée, j'ai vue intantanément, ma bite aller et venir entre ses nichons. Ca encourage à investir. Moi la pipe et la cravate de notaire c'est mon kif.

- J' m'en tapes de tes considération à la con, t'te façon j'y comprends rien et je m'en tapes copieux. Tu me taillerais pas une plume à la place.

- Ah ben toi on peut pas dire que tu sois un romantique.

- Dis donc, connasse, tu m'as coûté mon RMI en téquila alors maintenant, t'écrases et tu suces

- Et en plus tu sais ce que tu veux hein ?

- Ben ouais.

- T'as quelque chose contre la tendresse ?

- Je connais pas et je m'en tapes.

- Tu sais, moi j'aime discuter et j'ai besoin d'affection.

- Ben moi, j'aime pas parler, j'ai besoin de rien j'ai juste envie d'une pipe.... Tu vas quand même pas pas me chanter Ramona avant de me sucer?

- Je suis pas une fille facile !

Ca c'est des trucs que tu peux me dire entre le 4eme et le 8eme bourbon, et là j'avais largement multiplié la dose par 3 ..... J' attrape le trou à chibre par les cheveux et je la jette sur le palier en alternant baffes et insultes avec la virtuosité des ivrognes.

Les connards d'en face sont evidemment sortis rapport aux hurlements.... Je colle , cash, un bourre-pif au mari qui s'est écroulé comme un étron mou et pendant que je finis l'enculé à coup de pieds, je tiens encore bien ferme l'éponge à téquila par les cheveux en la secouant. La femme de l'enculé rentre dans sa turne en braillant comme une truie......Salope !!! Le connard est là, par terre, entrain de supplier pendant que je lui explose le portrait à coups de rangeos. La pouf' gueule presque aussi fort que la salope. Et puis paf d'un coup, silence. Ouf. Comme quoi on sait toujours mieux ce qu'on fait quand on est bourré. Intuitivement j'avais collé la tronche de la pouf' dans le mur. Elle est tombée, mais en silence. Le sang a coulé, de son nez, de sa bouche, des ses oreilles .... La paix est retombée d'un coup moyennant 2 tronches en sang écroulées, là, devant moi.....

Je rentre dans mon merdier, me sert un godet..... L'émotion.... Tu comprends ça ? Sirènes de flics. Trous du culs bleus qui tapent à la porte.... La truie a appelé la police pendant que mettais une avoine à son mâle....

- Police ouvrez !!!!

Je les invite à aller se faire enculer à sec s'ils avaient pas d'autres projets pour la soirée.... Quand la porte a volé en éclat, j'ai compris qu'ils en avaient un.

Menaces, menottes, insultes, rebellion, giffles, re-rebellion, goût métallique du sang, nez cassé..... Tout ça pour une pouf' avec des prétentions philosophique et une salope qu'a rien trouvé de mieux que d'appeler les condés.... Connasses....

Bon ensuite c'est la routine.... Cellule de dégrisement..... Je gerbe 2 fois... Ca pue...

3h30 ils me collent un co-loc. Genre de trouduc. Il venait de faire le sac d'une vieille "sous l'emprise de l'alcool". La pauv' lope quoi. Même pas les burnes de se faire un sac de vieille sans picoler.... Il gueule parceque précisemment ça pue, et là, pour le fun, je regerbe.....Sur ses genoux... En riant.... Le con se lève pour faire son menaçant, j'y met un coup de plafond dosé adulte... Retour au silence.... Provisoire... Paraît que ca se fait pas d'éclater un mec dans un poste de police. Et la je me mange une collection de baffes à casquette.... Je gueule. Je jures que je vais porter plainte.... Se marrrent les pédés. Moi, qui ai passé plus de nuits en taule qu'à l'hôtel, me laisse forcemment moins impressionner, mais quand même... Tapent fort les empaffés !

Paraît qu'elle est mal la pouf philosophe. Fracture du crâne..... Urgence... Opération..... Coma profond.... Bon à titre personnel j'en ai rien a foutre.... De toute façon, éliminer un être superflu qui fait des manières pour sucer c'est rendre service.... Vive le meurtre et la misanthropie..... Le prob' c'est que la justice n'est pas d'accord avec ça.

C'est aux alentours de 5h du mat' qu'elle a bouffé son extrait de naissance.... Je suis passé d'ivrogne à meurtrier en quelques heures, ça c'est de la promotion non ? Le plus bizarre, c'est que ça me fait à peu près autant d'effet que ma première cuite.... A savoir une drôle de sensation au réveil mais pas le moindre remord....

On m'a commis un avocat d'office, parceque c'est pas avec mes revenus que j'allais pouvoir m'en payer un. Jean-Pierre Sibel, qu'il s'appelle. Un genre de goret suintant au cheveu gras et vaguement obèse. La meilleure description que je pourrais en faire ce serait : une énorme tire-lire pileuse et sans la fente dans le dos.

- Je suis chargé de votre défense, et j'aurais quelques questions a vous poser.

- ouais ?

- que s'est il passé au juste dans cette nuit du 14 au 15 novembre.

- Ben, si c'est ça tes questions, on se demande bien pourquoi les bleus tapent à la machine dans les commissariats....

- Je veux votre version.

Alors je lui raconte ce dont je me souviens : me coince la conn... euh la victime dans un bar à cons, l'amène chez moi pour la tringler... elle minaude, me rend convaincant, elle mijaure encore, lui allonge quelques tartignoles en la foutant dehors, les voisins, la baston, la tronche de la conn.... euh de la victime dans le mur... le commissariat... Enfin la totale quoi.

Le goret veut plaider l'homicide involontaire, pas d'intention de tuer, emprise de l'alcool.... Ce qu'il ne sait pas, c'est que je me réveille le matin avec l'intention de tuer, je me couche avec la même plus la frustration de ne pas l'avoir fait. Je rêve de massacres, de génocides, de carnages, pour moi les scènes de guerre ou de famine à la télé sont de purs moments de bonheur. Humain, je te hait.

M'ont foutu en détention provisoire. Depuis peu, je partage la piaule avec un dénommé Dominique, un corse qui a braqué une station service pour s'acheter de la dope. Putain, il est en manque 24h/24. On lui file du tranxene à haute dose mais il arrête pas de piailler comme quoi il a trop chaud, trop froid, mal partout, qu'il veut de la méthadone. Je l'étranglerai bien cette sous merde, mais j'ai deja assez d'ennuis comme ca.

16 mois de préventive puis jugement.... je vous jures que je retuerais bien quelqu'un rien que pour voir le goret à cheveu gras en robe..... Il me présente comme un genre de raté alcoolo et asocial, ce en quoi il n'a pas tout a fait tort... Son réquisitoire final c'est un sommet du genre. Enfance malheureuse, maltraîtance.....

Très exagéré tout ça.... Maman mélangeait vin blanc et anxiolytiques et restait amorphe devant des émissions de télé débiles. Papa, lui, passait sa journée au PMU... Une course, un ricard, re ricard, pronostic, re course etc. Rentrait rarement avant minuit et dans un état bien trop avancé pour venir me casser les roustons, autrement dit, une paix royale. De temps en temps, quand papa avait trop perdu, il collait quelque tartes à maman en la traitant de morue. on aurait dit qu'il ne connaissait que cette insulte. De toute façon. il est mort jeune, accident de voiture, 4 grammes dans le sang.

Le jules que ma mère s'est gaulé après, l'archétype du connard de gauche bien pensant. Tolérance et compréhension revenait autant dans sa bouche que morue dans celle de mon vieux. C'est sur qu'avec ses idées, ma daronne elle était contente. il l'a jamais frappé..... il comprenait tout ce con, même quand elle l'a fait marron avec le taulier du bistrot d'en bas....

Enfin, à ce moment, ça faisait déjà une tirée que j'avais mis les voiles du co-con familial.

Bref, lyrique le goret dans le réquisitoire final.... à côté Zola c'est Fernand Raynaud.

Une ré-écriture des "Misérables" et une délibération des jurés plus tard, j'ai une meilleure appréhension de mon avenir. Encore 3 ans fermes à tirer, 5 ans de sursis 10 ans de mise a l'épreuve et obligation de suivre un traitement rapport à ma consommation d'alcool.

La seule consolation, c'est que je vais être transféré en centrale et que j'aurai plus a supporter les lamentations de la sous merde corse.

M'ont cloqué dans une cellule avec un certain Michel Dvorniak, un polak. 42 ans dont quinze au placard, 1m 85, 110kilos, pas le genre à devenir la petite amie de qui que ce soit en taule. Fiché au grand banditisme.... un peu maquereau, un peu braqueur, un peu homme de main.... Un polak polyvalent quoi ! Il lui restait 2 ans a tirer pour un bracos de banque qu'était parti en free-style....

M'a eu à la bonne tout de suite le polak, je sais pas pourquoi. N'empêche que du coup, y' a pas un connard qui est venu me faire chier. Moi ca m'arrangeait plutôt. Claquer une gonzesse ou mon voisin de palier c'est facile.... Un gros caïd multi-récidiviste moins.

Tout se passe bien jusqu'à ce que, 18 mois plus tard, ils relâchent Michel pour bonne conduite.

Du coup, me retrouve en compagnie d'un dealer de coke, André, mais tu vois le genre branchouille show biz....Brushing grotesque, tête a giffle repertorié NF. Il a vite agrandi le cercle de ses relations.... En quelques mois il était aussi dilaté du cul qu'une star du X et il avait sucé des kilométres de bites de toutes les couleurs.

Bof, je suppose que dans son milieu, ca s'appelle des compétences.

Moi, je l'ai jamais touché, me débecte  trop, mais lui du coup, m'a pris à la bonne et me raconte en chialant ses ramonages de fions et ses turlutes forcées..... Casse couille !!!

Un matin, aux douches, la tantouze à brushing se fait coincer par le gros Habib pendant que je suis là. Habib, physiquement, c'est un peu mon baveux, en plus adipeux et plus arabe. Petits yeux de porc vicelard, chibre de poney, yaourt dans la chambre de bonne. Je l'aime bien Habib.... La tante se rapproche de moi pour que je prenne sa défense. Je sais pas trop pourquoi, une envie, je lui met mon poing au milieu de la face, je l'alpague par le brushing et amène gracieusement sa tête de con sur mon genou 4 ou 5 fois. Puis je le tiens ferme pendant qu' Habib l'encule en se marrant. c'est vrai que c'est plus agréable de se taper un cul qui se débat pas. Après on l'amene à l'infirmerie parceque les coups de genoux ca lui avait mis la tronche en coin de rue et le sourire en dents de scie. Bien sûr; il avait glissé sur le carrelage et Habib et moi on s'etait précipités pour l'aider. L'ont gardé quelque temps.

Peut être une semaine après, on est là avec Momo, Habib et Praline dans la cour de promenade entrain de jacter quand, une brûlure me déchire le dos, du rein droit aux omoplates. me retourne je vois la tantouze à brushing qui tient dans sa main ensanglantée un truc métallique, je m'écroule, je vois mon père, la pouf' philosophe... Et puis plus rien...... Plus rien...... Plus rien.